Un enfant du Bas Poictou qui s'appelle Pierre Durand fait voir qu'on peut parler naturellement sans langue, [. . .] dont plusieurs de [. . .] Paris et d'autres lieux [. . .] sont temoins oculaires; ce qui a invité Jacques Rolland Chirugien d'en faire un livre intitulé Aglossostomographie, imprimé à Saumur, dans le quel il dit, que le trou du larynx de cet enfant est fort petit, et en forme d'ovale, que l'vulule qui le bouche est menue et longue, qu'un petit corps charnu qui paroist encore où estoit sa langue se gonfle par son milieu vers le palais, que ses dents sont renversées et allongées en dedans, que les muscles buccinateurs s'impliquent aisement entre les dents molaires, et que toutes les autres parties necessaires à la voix se sont accomodées à la necessité du parler au defait de la langue car l'applatissement du palais, la grosseur des amigdales, et l'enfoncement des muscles qu'il appelle buccinateurs restressissent tellement la bouche, qu'elle articule les sons [. . .] toutes les parties etant encore tendres dans les enfans. C'est ce qui fait que les etrangers agés ne sauroient bien prendre l'air et l'accent d'une langue[.] Mersenne traité de la voix < - > partie 2de de l'harmonie universelle, imprimée à Paris fol. 1637. livre I, pag. 75[.]